Créer sa société facilement

Comment créer facilement sa société en 2024 : guide complet pour l'entrepreneur.

Par Jean-Luc Javelaud, le 9 octobre 2024
8 min.

Créer sa société c'est facile mais attention à faire les bons choix dès le départ.

Comment créer facilement sa société : Guide complet pour l’entrepreneur.

Vous êtes entrepreneur et vous souhaitez créer votre propre société ? Ce guide vous accompagnera étape par étape dans la création de votre entreprise.

En tant qu’expert-comptable, je vous propose une méthodologie claire et détaillée pour réussir ce processus tout en évitant les erreurs courantes.

1. Définir son projet entrepreneurial

Avant même de penser aux démarches administratives, il est essentiel de bien définir votre projet. Cela implique de :

  • Identifier votre marché : Qui sont vos clients cibles ? Quels sont leurs besoins ?
  • Analyser la concurrence : Qui sont vos concurrents ? Quels sont leurs points forts et leurs faiblesses ?
  • Clarifier votre proposition de valeur : Qu’est-ce qui vous différencie des autres acteurs du marché ?
  • Élaborer un business plan solide : Ce document essentiel vous permettra non seulement de valider la viabilité économique de votre projet, mais aussi de convaincre de potentiels partenaires financiers.

Conseil d’expert-comptable :

Le business plan doit contenir des projections financières précises.

Faites appel à un expert-comptable pour vous assurer que votre prévisionnel soit réaliste et cohérent.

💡Notre cabinet met à votre disposition un outil collaboratif performant et intuitif (previstart) grâce auquel nous allons pouvoir élaborer ensemble différentes stratégies.

2. Choisir la forme juridique de votre société

Le choix du statut juridique est une étape cruciale. Il existe plusieurs formes juridiques en fonction de la taille, de l’activité et des objectifs de l’entreprise. Voici les options les plus courantes en France :

Les formes juridiques principales :

  • Entreprise Individuelle (EI) : Simple à créer, elle convient aux entrepreneurs qui souhaitent exercer seuls. L’EI a été profondément remanier ces dernières années et présente de nombreux avantages notamment la protection du patrimoine personnel et l’option à l’impôt sur les sociétés.
  • Société à Responsabilité Limitée (SARL) : Adaptée aux projets impliquant plusieurs associés, elle permet de limiter la responsabilité des associés au montant de leurs apports avec un statut de non salarié pour le dirigeant qui est nettement coûteux que celui d’assimilé salarié pour la SASU.
  • Société par Actions Simplifiée (SAS) : Très flexible, la SAS offre une grande liberté dans la rédaction des statuts et est souvent privilégiée par les startups.
  • Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle (SASU) : Variante de la SAS, mais avec un associé unique.
  • Auto-entrepreneur : Idéal pour tester un projet ou démarrer une activité avec peu de formalités, mais attention aux plafonds de chiffre d’affaires.

Facteurs à considérer pour le choix du statut :

  • Responsabilité limitée ou non : Une SARL ou une SAS protège le patrimoine personnel de l’entrepreneur, un peu moins pour l’EI.
  • Fiscalité : Les taux d’imposition varient selon la structure. Par exemple, une EURL est soumise à l’impôt sur le revenu (IR) mais peut opter à l’impôt sur les sociétés (IS), tandis que la SAS est soumise à l’IS par défaut (avec une option à l’IR mais limité à 5 ans).
  • Organisation et gouvernance : La SAS offre une plus grande flexibilité pour organiser le pouvoir entre les associés, tandis que la SARL est plus rigide mais peut convenir aux petites structures familiales.

Conseil d’expert-comptable :

Prenez le temps de consulter un expert pour évaluer les avantages et inconvénients de chaque statut. Le choix de la forme juridique a un impact direct sur la fiscalité, la responsabilité des dirigeants, et le mode de gestion de votre société.

3. Rédiger les statuts de la société

Les statuts constituent l’acte fondateur de la société. Ils encadrent le fonctionnement de l’entreprise et définissent les relations entre les associés. Il est important d’y intégrer :

  • La dénomination sociale (nom de l’entreprise)
  • L’adresse du siège social
  • L’objet social (l’activité de l’entreprise)
  • Le montant du capital social
  • Les règles de répartition des pouvoirs
  • Les conditions de prise de décision (assemblées générales, etc.)

Les statuts doivent être rédigés avec soin pour éviter des conflits entre associés ou des problématiques de gouvernance à l’avenir.

Conseil d’expert-comptable :

Confier la rédaction des statuts à un expert-comptable ou un avocat spécialisé est fortement recommandé. Chaque mot compte, et une rédaction maladroite peut entraîner des difficultés juridiques ou fiscales.

4. Déposer le capital social

Une fois les statuts rédigés, vous devrez déposer le capital social sur un compte bloqué au nom de la société en formation. Ce capital correspond à la somme d’argent ou à la valeur des biens que les associés apportent à l’entreprise. Il peut être composé :

  • D’apports en numéraire : Sommes d’argent déposées sur le compte bancaire de la société.
  • D’apports en nature : Biens matériels ou immatériels (machines, brevets, etc.).

Un certificat de dépôt vous sera remis par la banque et sera nécessaire pour la suite des démarches.

Conseil d’expert-comptable :

Même si la loi autorise un capital social minimal d’un euro, il est recommandé de prévoir un capital plus substantiel afin de rassurer vos partenaires commerciaux et financiers.

💡Vous pouvez réaliser des apports en nature et vous dispenser d’un commissaire aux apports si ceux-ci sont inférieurs à 30.000 euros et inférieurs au montant du capital versé en numéraire.

5. Enregistrer la société auprès du guichet unique de l’INPI

Pour que votre société soit officiellement créée, il est nécessaire de l’immatriculer auprès du guichet unique de l’INPI. Ce portail, accessible en ligne, a remplacé les Centres de Formalités des Entreprises (CFE) depuis le 1er janvier 2023. Il permet de centraliser toutes les formalités liées à la création, modification ou cessation d’entreprise. Voici les étapes à suivre :

  1. Accéder à la plateforme du guichet unique : Rendez-vous sur le site officiel de l’INPI, où vous pourrez créer un compte et remplir les informations concernant votre société.

  2. Remplir le formulaire correspondant à votre statut juridique : Ce formulaire rassemble toutes les informations administratives nécessaires à l’immatriculation.

  3. Déposer le dossier complet contenant :

    • Les statuts signés
    • Le certificat de dépôt des fonds
    • L’attestation de parution dans un journal d’annonces légales
    • Une déclaration des bénéficiaires effectifs
    • Le formulaire d’immatriculation spécifique à votre statut (M0 pour les sociétés, P0 pour les entreprises individuelles, etc.)
  4. Obtenir le Kbis : Une fois votre dossier validé par les autorités compétentes, vous recevrez votre extrait Kbis par voie électronique, qui constitue la preuve officielle de l’existence de votre entreprise.

Le guichet unique permet de simplifier considérablement la procédure, en regroupant toutes les démarches administratives en un seul et même endroit. Cela permet également un suivi plus rapide et plus efficace des formalités.

Conseil d’expert-comptable :

Même si la plateforme du guichet unique est conçue pour être simple d’utilisation, les formalités peuvent toujours être complexes, en particulier pour les nouvelles entreprises. Il est toujours judicieux de solliciter un expert-comptable pour s’assurer que toutes les étapes sont correctement suivies et que les documents sont bien conformes.

💡 Les formalités auprès du guichet unique sont gratuites.

6. Les obligations fiscales et sociales

Une fois votre société créée, vous devrez faire face à des obligations fiscales et sociales. Parmi les principales :

  • Cotisations sociales : En fonction de votre statut, vous serez affilié soit au régime général (SASU/SAS), soit au régime des indépendants (SARL, EURL).
  • TVA : Si votre chiffre d’affaires dépasse certains seuils, vous devrez collecter la TVA et la reverser à l’État.
  • Impôt sur les sociétés (IS) ou impôt sur le revenu (IR)** : Selon votre structure, vous serez soumis à l’un ou l’autre de ces régimes fiscaux.

Conseil d’expert-comptable :

Dès la création, mettez en place une gestion comptable rigoureuse. Cela facilitera la gestion des obligations fiscales et vous évitera les mauvaises surprises. Pensez à externaliser la comptabilité pour vous concentrer sur votre activité.

💡 Chez Socic nous mettons à votre disposition une application intuitive de comptabilité pour gérer votre entreprise facilement sans aucun formation comptable et à un coût très raisonnable.

7. Conseils pour bien démarrer

  • S’entourer de professionnels : Ne sous-estimez pas l’importance de faire appel à un expert-comptable, un avocat ou un conseiller en gestion pour démarrer sur des bases solides.
  • Anticiper les besoins de trésorerie : Même avec un bon prévisionnel, il est possible de rencontrer des décalages de trésorerie. Prévoyez un fonds de roulement suffisant pour assurer la stabilité financière de votre entreprise.
  • Rester à jour sur les obligations légales : La législation évolue rapidement. Suivez les réformes fiscales et sociales pour éviter les sanctions ou profiter d’aides publiques.

FAQ

Quelle est la forme juridique la plus adaptée pour un entrepreneur débutant ?

Pour un entrepreneur seul, l’auto-entrepreneur ou la SASU sont souvent les structures les plus adaptées en raison de leur simplicité administrative. Toutefois, la SASU est plus flexible et permet une meilleure optimisation fiscale si l’activité se développe.

Quel est le coût de création d’une entreprise ?

Les frais varient en fonction de la forme juridique choisie. Par exemple, la création d’une SARL ou SAS coûte entre 500 € et 2000 €, incluant les frais de publication dans un journal d’annonces légales, les frais d’immatriculation, et éventuellement les honoraires d’un expert-comptable.

💡SOCIC vous offre les honoraires de création de votre société.

Peut-on créer une entreprise sans capital ?

Oui, en théorie, vous pouvez créer une SAS ou une SARL avec un capital social d’un euro. Cependant, un capital trop faible peut compromettre la crédibilité de votre entreprise auprès de vos partenaires financiers et commerciaux.

Quels sont les délais pour obtenir le Kbis ?

En général, il faut compter entre 1 et 2 semaines après le dépôt du dossier complet pour obtenir votre Kbis.

💥 Créer sa société est une étape passionnante mais complexe. En tant qu’expert-comptable, mon objectif est de vous aider à transformer cette aventure en succès. N’hésitez pas à me contacter pour un accompagnement personnalisé.

À propos de l’auteur

Jean-Luc Javelaud
Jean-Luc Javelaud
Expert-comptable
Passionné par les nouvelles technologies et le conseil aux entreprises, Jean-Luc Javelaud a développé son activité sur Internet afin de proposer aux entreprises des solutions économiques accompagnées de conseils à valeur ajoutée.
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