La comptabilité de trésorerie : une « niche comptable » à exploiter
Comme il existe des niches fiscales, des niches sociales, il existe une niche comptable souvent méconnue des entreprises et qui peut leur permettre de gagner du temps et de l’argent.
Vous avez dit niche comptable ?
Il s’agit de la comptabilité de trésorerie.
Quésaco ?
Les entreprises ont l’obligation de tenir une comptabilité pour diverses raisons :
Fiscale : détermination de la base imposable de leur entreprise et justification des dépenses et des recettes. Juridiques : faire approuver les comptes par ses associés. Sociales : justifier des rémunérations auprès de l’Administration.
Deux méthodes existent pour tenir sa comptabilité :
La comptabilité d’engagement et la comptabilité de trésorerie.
La comptabilité d’engagement consiste à déterminer le résultat de l’entreprise en fonction des recettes acquises et des dépenses engagées, que celles-ci soient réglées ou non. Ainsi en pratique, il convient d’enregistrer comptablement trois types d’opérations : les achats, les ventes et la banque.
En comptabilité de trésorerie le résultat est égal à la différence entre les sommes encaissées et les dépenses payées. En pratique on ne comptabilise ainsi que les opérations banques et de caisse, ce qui est évidemment plus simple.
Exemple : une facture de vente du mois de décembre 2017 réglée en janvier 2018 sera prise en compte dans le résultat de 2017 pour la comptabilité d’engagement et en 2018 pour la comptabilité de trésorerie.
Qui peut tenir une comptabilité de trésorerie :
Les professions libérales, les auto entrepreneurs, les SCI, les associations notamment ont l’obligation de tenir une comptabilité de trésorerie, mais peuvent s’ils le souhaitent opter pour une comptabilité d’engagement.
Les entreprises (entreprises individuelles et sociétés) qui ne dépassent pas les seuils du régime simplifié d’imposition à savoir un chiffre d’affaires de : 789 000 €, s’il s’agit d’entreprises dont le commerce principal est de vendre des marchandises, objets, fournitures et denrées à emporter ou à consommer sur place ou de fournir le logement, ou 238 000 € s’il s’agit d’autres entreprises. Elles ont la possibilité de tenir en cours d’année une comptabilité de trésorerie et d’ajouter en fin d’année les factures de l’année en cours non encore payées afin de déterminer leur résultat.
C’est ici que se situe le réel avantage.
Avec les nouvelles technologies, il est en effet désormais possible de synchroniser en temps réel ses opérations bancaires avec sa comptabilité et tenir ainsi une comptabilité super-simplifiée répondant à l’ensemble des obligations juridiques, fiscales, sociales.
Des algorithmes puissants affectent par ailleurs automatiquement les lignes bancaires dans les rubriques adéquates pour encore davantage de simplification.
Le chef d’entreprise peut ainsi suivre en temps réel sur son mobile l’activité de son entreprise et faciliter le travail de son expert-comptable qui peut se consacrer sur son rôle de conseil.
Un inconvénient néanmoins en matière de TVA
Les entreprises ont en effet la possibilité de récupérer la TVA sur leurs achats à la date de la facturation du fournisseur. Donc avant le paiement. Si la comptabilité est suivie en trésorerie la société devra en quelque sorte faire l’avance de la TVA sur achat puisqu’elle ne connaitra la TVA à récupérer qu’après le paiement. Réciproquement les entreprises qui ont une activité de vente doivent déclarer la TVA lors de la vente des marchandises et non pas leur encaissement, le logiciel ne connaitra alors pas le montant exact à déclarer.
Pour éviter ces inconvénients : une solution, opter pour le régime simplifié de TVA.
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