Comment acquérir le véhicule de sa société : emprunt ou location ou crédit-bail
Emprunt, crédit-bail, location, achat comptant ? Vous envisagez d’acquérir un véhicule et vous ne savez pas quel financement est fiscalement le plus avantageux ? Nous vous expliquons comment choisir le financement le mieux adapté à votre situation.
Vous achetez le véhicule
Vous pouvez acquérir votre véhicule soit en le payant comptant si vous avez la trésorerie nécessaire soit par emprunt, ce qui est généralement conseillé.
Vous avez en effet plutôt intérêt à conserver votre trésorerie qui sera utile pour financer votre besoin en fonds de roulement.
Si votre société achète le véhicule, vous pouvez déduire les amortissements du véhicule qui sont plafonnés en fonction de son prix d’acquisition et de ses caractéristiques :
L’amortissement consiste à étaler sur plusieurs années (généralement 5) la déduction du prix d’acquisition.
Exemple : vous achetez un véhicule d’une valeur de 20.000 Euros vous pourrez déduire chaque année 4.000 euros du bénéfice de la société.
Pour le véhicule utilitaire
La base d’amortissement n’est pas plafonnée, vous pourrez ainsi déduire la totlité du prix d’acquisiton du véhicule.
Pour les véhicules de tourisme (voiture particulière)
La base d’amortissements est plafonnée en fonction du Co2 du véhicule sauf s’il s’agit d’un véhicule nécessaire à l’activité (taxi, ambulance…).
Que se soit un véhicule utilitaire ou un véhicule de tourisme vous déduirez également les intérêts d’emprunts ainsi que les dépenses d’entretien, réparation, carburant et assurances.
TVA
La TVA n’est récupérable que pour les véhicules utilitaires, si vous achatez un véhicule de tourisme vous ne pourrez pas récupérer la TVA. Il en est de même pour les dépenses d’entretien et de réparation.
En effet les véhicules destinés au transport de personnes sont exclus du droit à déduction de TVA, il en est ainsi également des deux roues.
Vous prenez votre véhicule en crédit bail ou en location
Vous pouvez également décider d’acquérir votre véhicule en crédit bail (ou au moyen d’une location classique ou avec option d’achat).
Dans ce cas vous pourrez déduire le montant du loyer mais celui-ci sera plafonné dans les mêmes limites que si vous l’aviez acheté.
🚀 Une petite niche fiscale : le premier loyer peut être majoré et aller jusqu’à 25% du prix du véhicule, ce qui peut être une bonne opportunité si vous souhaitez acquérir un véhicule en fin d’année pour faire baisser votre résultat.
A savoir : pour une location de courte durée non renouvelable le plafonnement de déduction des amortissements pour les véhicules de tourisme ne s’applique pas.
En matière de TVA les règles sont également les mêmes : TVA non récupérable pour un véhicule de tourisme (voiture particulière) et récupérable pour un véhicule utilitaire.
Conclusion
Au plan fiscal en définitive il y a très peu de différences.
Pour déterminer la solution la plus intéressante il convient donc simplement de comparer simplement le prix mensuel du crédit bail de l’échéance mensuelle d’un emprunt.
Autre élément à prendre en considération : dans le cas d’un achat direct, vous êtes propriétaire du véhicule, alors que ce n’est pas le cas pour un crédit bail.
Vous pourrez donc le vendre plus facilement, ce qui peut être utile si vous changez souvent de véhicule.
Il existe néanmoins un inconvénient à l’acquisition par emprunt.
L’emprunt va augmenter votre endettement, alors que dans le cas d’un crédit bail ou d’une location, les dépenses passent directement en charges. Cela peut poser des problèmes si vous êtes déjà endetté ou que vous avez des projets d’investissements à financer par emprunt.
En définitive, il convient de s’interroger davantage sur les aspects financiers prévisionnels que sur les impacts purement fiscaux. Pour cela, demandez à votre banquier et à votre garage une simulation d’échéance mensuelle pour comparer les deux solutions. Sachant que ce n’est parfois pas toujours très facile de s’y retrouver, les garagiste proposant des options d’entretien que ne proposera évidemment pas le banquier.