Quelles sont les obligations comptables des entreprises ?
En fonction de son chiffre d’affaires, le chef d’entreprise a des obligations différentes en matière de comptabilité. En parallèle, il a également la possibilité d’opter pour des solutions qui correspondent davantage à sa situation.
- Les obligations comptables des autoentrepreneurs
- Les entreprises soumises à un régime réel d’imposition.
- En conclusion
Les obligations comptables des autoentrepreneurs
Ils bénéficient d’obligation comptables très allégées, c’est l’intérêt de cette forme sociale.
En effet, il doit tenir uniquement un livre journal des recettes et un registre des achats.
A l’extrême ils n’ont même pas besoin d’avoir un logiciel de comptabilité.
Pour plus de détails voir notre article : Micro entrepreneurs quel sont vos obligations comptables ?
Les entreprises soumises à un régime réel d’imposition.
Ces entreprises doivent tenir une comptabilité complète.
Effectivement, comme leur bénéfice est déterminé en fonction des recettes et des dépenses réelles contrairement aux autoentrepreneurs pour lesquels on applique un forfait, elles doivent donc pouvoir les justifier et donc tenir une comptabilité détaillée.
Il existe néanmoins des comptabilités plus ou moins simplifiées :
La comptabilité de trésorerie.
La comptabilité de trésorerie est une comptabilité très simple.
Celle-ci consiste uniquement à enregistrer que les dépenses et les recettes de l’entreprise.
Cette façon de procéder est une obligation pour les professions libérales (BNC), les SCI, les associations, mais elles peuvent si elles en font l’option opter pour une comptabilité d’engagement.
Les autres entreprises y compris les sociétés qui ne dépassent pas le seuil fiscal du régime simplifié d’imposition (CA < 789 000 euros pour les activité d’achats et de ventes et CA < 238 000 euros pour les activités de prestations de services) peuvent également tenir en cours d’année une comptabilité de trésorerie, mais devront en fin d’année ajouter les factures non payées afin de déterminer un résultat d’engagement.
L’administration fiscale appelle ce système la comptabilité super-simplifiée.
Attention : les entreprises qui ne dépassent pas ces seuils, mais qui opteraient pour un régime réel normal d’imposition sont dans l’obligation de tenir une comptabilité d’engagement.
NDLR : ce cas se retrouve généralement jamais en pratique, l’option pour un régime normal d’imposition ne présentant aucun intérêt particulier.
Bon à savoir : les entreprises qui optent par contre pour un régime de TVA au réel normal conserve la possibilité d’opter pour une comptabilité de trésorerie. Une difficulté se présentera néanmoins pour les entreprises qui ont une activité de vente de marchandises, en effet celle-ci doivent déclarer la TVA facturée alors qu’elle n’est par définition pas comptabilisée.
Si cette méthode a le mérite de la simplicité, elle présente néanmoins quelques inconvénients : le chef d’entreprise ne peut pas connaitre les montants dus par ses clients puisqu’ils ne sont pas suivis en comptabilité. De la même façon, il n’y a pas de suivi de ses dettes fournisseurs.
Enfin les règles générales de justification des dépenses s’appliquent comme pour toutes comptabilités à savoir : justifier par un document en bonne et due forme chaque opération et tenir une numérotation ainsi qu’un classement archivage.
Pour les commerçants, ceux-ci doivent également enregistrer leurs recettes quotidiennes avec une ventilation par mode de règlement.
La comptabilité d’engagement.
C’est la comptabilité « classique », qui enregistre toutes les opérations de l’entreprises : achats, ventes, trésorerie.
Elle est obligatoire pour les entreprises qui dépassent les seuils ci-dessus.
Mais cela peut être également un choix du chef d’entreprise qui souhaite suivre au plus près ces résultats.
Elle est plus contraignante que la comptabilité de trésorerie, mais présente des avantages :
- Un suivi des clients et des dettes fournisseurs ;
- Pas besoin en fin d’année d’opérer des retraitements pour déterminer le résultat d’engagement ;
- Le résultat peut être estimé à tout moment de l’année.
Avec les nouveaux outils de la dernière génération, il est possible de l’automatiser afin de réduire sa complexité : l’intégration automatique des opérations bancaires avec EBICS, l’établissement des factures de ventes intégrées au logiciel de comptabilité qui évite la saisie, les OCR de traitement des factures d’achat.
Pour plus de renseignement sur notre logiciel comptable : https://www.socic.fr/ressources-comptabilite/articles/logiciel-comptable-mister-compta
En conclusion
Les seuils sont relativement élevés pour être dans l’obligation de tenir une comptabilité d’engagement. Néanmoins celle-ci reflète davantage l’activité de l’entreprise. Pour le chef d’entreprise qui souhaite s’investir dans la gestion de son entreprise, elle est selon nous recommandée. La comptabilité de trésorerie a néanmoins sa place pour les petites activités notamment les prestataires de services qui savent généralement ce que leur doivent leurs clients.